J3 - mardi 7 mai 2002
* * *
Sur le catalogue UCPA
Un long galop nous attend dans la plaine de Caccia jusqu'au pont romain sur le Tartagine. Direction les hauts plateaux pour le pique-nique. Ascension du Monte Reggia di Bozzi (1500 mètres).
Sur le vif
Ce matin, nous prenons notre petit déjeuner dans la salle de restauration. Les clients non-cavaliers sont servis en priorité et avec le sourire, les heureuses gens. Manifestement, ils bénéficient d'un meilleur traitement que nous. Nous attendons poliment que Marie, la patronne et compagne de Jean, accepte de remplir nos bols. Est-ce parce que nous devrions théoriquement nous trouver en bivouac qu'on nous sert du bout des doigts ? Quand bien même, c'est un comportement un peu cavalier... D'autant que nous comprenons que le ré-arrangement de l'itinéraire sert principalement l'emploi du temps personnel de Jean.
Nous partons en balade vers Santa Lucia di Mercurio et Bocca di Civenti (tronçon du chemin de randonnée Mare a Mare Nord). Le temps est couvert et frais. C'est une journée de repérage pour Stéphanie.
La promenade est plaisante et le ciel va en s'éclaircissant. Les points de vue qui s'offrent à nous sont magnifiques. Nous profitons de ce petit moment de beau temps qui ne dure guère. Le ciel s'est de nouveau couvert. Des gouttes commencent à tomber et le vent s'est levé.
Le pique-nique se fera dans un verger abandonné, sous l'abri précaire de cerisiers. La fraîcheur et l'humidité nous poussent bien vite à reprendre notre chemin escarpé.
Nous profitons d'un passage bien dégagé pour lancer un galop dynamique et enjoué. Une fois arrêtés sur les hauteurs, nous découvrons les principes actifs de la sentoline, un débouche-nez qui met au rang de douce plaisanterie les pastilles Valda(c)(tm) "ultra-fortes" et les Kiss-cool(c)(tm) "fraîcheur".
Le temps joue à l'incertain. Nuages, plus de nuages. Pluie, plus de pluie. Nous jouons à enfiler et enlever les vêtements de pluie.
Soudain, Anne, montée sur un cheval assez difficile, se fait embarquer. Aujourd'hui c'est elle qui encaisse la "Tornade Jean". L'ambiance devient très sensiblement tendue, mais on cultive, on cultive. A force de cultiver, aurons-nous un jour droit à des subventions de la région, de l'Etat et l'Europe ? Car il ne faut pas croire que les choses se fassent facilement, les temps sont rudes.
L'orage passe, la tension reste et nous reprenons notre cheminement pour redescendre vers Corte.
Ce soir, après les soins aux montures, un petit groupe pas encore débarbouillé part prendre l'apéritif à Corte. La douche sera pour le retour.
Dîner agréable clôturé par une joyeuse séance musicale. Jean a pris sa guitare et enchaîne morceau sur morceau. Chansons du nord de la Corse et de Brassens, mais également, à la demande générale, quelques grands classiques d'autour-du-feu-de-camp, dont l'inévitable "Les portes du pénitencier"... Les rires fusent.
Bientôt l'heure d'aller se coucher.
Corte, ville universitaire de 6 800 habitants et 4 000 étudiants.

Jour 4 -->
|